Choisir un logiciel encaissement restaurant adapté aux besoins du service

Choisir un logiciel encaissement restaurant adapté aux besoins du service

Pourquoi un bon logiciel d’encaissement est stratégique pour un restaurant

Dans la restauration, la gestion de l’encaissement ne se limite plus à encaisser l’addition. C’est devenu un levier d’efficacité opérationnelle, d’optimisation de l’expérience client et, finalement, un outil clé pour booster la rentabilité. Face à un marché concurrentiel, où chaque minute et chaque euro comptent, s’équiper d’un logiciel d’encaissement adapté à ses besoins de service n’a rien d’accessoire. C’est un choix stratégique.

Mais encore faut-il savoir comment choisir l’outil qui colle à votre structure et à vos ambitions. Car entre les solutions tout-en-un, les applications spécialisées par type d’établissement ou encore les plateformes SaaS évolutives, le paysage est aussi dense que la carte d’un bistrot parisien en été.

Voyons ensemble comment faire le tri, sans perdre de temps et avec un œil pragmatique sur ce qui fait vraiment la différence.

Identifier les besoins de service : la première étape incontournable

On ne choisit pas le même système d’encaissement pour un food truck, une brasserie de 200 couverts ou un restaurant gastronomique avec menu dégustation et sommelier. Et pourtant, trop d’établissements adoptent un logiciel sans l’avoir aligné avec leurs flux de service réels.

Posez-vous les bonnes questions :

  • Combien de couverts/jour servez-vous en moyenne ?
  • Travaillez-vous principalement à table, au comptoir ou en vente à emporter ?
  • Pratiquez-vous le click & collect ou les livraisons ?
  • Votre carte est-elle fixe ou évolue-t-elle souvent ?
  • Combien de salariés utilisent le système ? Ont-ils un niveau technologique homogène ?

Un restaurant fast casual avec forte rotation aura besoin d’un POS (Point-of-Sale) rapide, intuitif, avec une gestion des tickets ultra-fluide. Un établissement gastronomique aura besoin, lui, d’une gestion affinée du plan de salle, des notes séparées par convive, et d’une intégration avec une cave numérisée.

Il ne s’agit donc pas seulement de fonctionnalités, mais de compatibilité avec votre organisation du service.

Fonctionnalités essentielles à prendre en compte

Un bon logiciel d’encaissement ne se contente pas d’encaisser. Il centralise, automatise, et vous donne de la visibilité. Voici les modules à chercher en priorité :

  • Prise de commande mobile : pour fluidifier le service et limiter les erreurs.
  • Gestion de la salle et des tables : indispensable dès que vous dépassez les 10 tables.
  • Paiement multi-modes : espèces, CB, titres-restaurants, portefeuille digital, QR Code… un must pour éviter les frictions.
  • Émission de factures simplifiée : avec gestion des notes séparées, envoi par email ou impression directe.
  • Suivi des ventes en temps réel : pour piloter votre rentabilité surtout sur les temps forts (week-end, services du midi).
  • Statistiques par plat, par serveur, par jour : pour affiner votre carte et former votre équipe avec des données concrètes.
  • Gestion des stocks synchronisée : pour éviter les ruptures ou les surcommandes inutiles.

Bonus appréciable : les intégrations avec d’autres outils SaaS comme les CRM, plateformes de réservation en ligne (ex : TheFork), ou les outils de comptabilité.

Le tout, avec une interface claire, un back-office accessible à distance et un support client réactif, notamment pendant les coups de feu (et oui, lundi midi n’est pas un bon moment pour un crash serveur…)

SaaS ou solution locale : que choisir ?

La majorité des logiciels d’encaissement modernes fonctionnent en mode SaaS (Software as a Service). Cela signifie que vos données sont hébergées dans le cloud, vous accédez au système via une appli web ou mobile, et vous bénéficiez de mises à jour continues sans devoir « acheter » une version différente chaque année.

Les avantages du SaaS :

  • Installation rapide, parfois sans matériel dédié
  • Mises à jour automatiques, sans frais cachés
  • Accès aux données à distance (utile pour les franchises ou chaînes de restaurants)
  • Tarification prévisible sous forme d’abonnement mensuel

En revanche, une solution locale (installée sur un ordinateur sur site) peut rassurer certaines structures à la recherche d’indépendance totale, notamment dans des zones à faible couverture Internet. Mais attention : maintenance, mises à jour et sécurité deviennent alors de votre ressort. Ce n’est pas forcément le meilleur calcul.

En 2024, sauf contraintes très spécifiques, le SaaS est devenu la norme, particulièrement pour les restaurateurs connectés en quête de scalabilité.

Exemples concrets : trois cas d’usage, trois solutions

Plutôt que de se noyer dans un comparatif sans fin, prenons trois profils de restaurants avec des besoins différents, et voyons quelle solution leur conviendrait.

Cas #1 : Le food truck urbain – rapide, mobile, efficace

Objectif : encaissement express, mobilité, paiement sans contact.

Solution recommandée : SumUp Point of Sale ou Tiller.

Pourquoi ? Ces solutions proposent des terminaux légers, connectés au cloud, avec des interfaces ultra-simplifiées pour la vente rapide et des tickets moyens réduits. Elles fonctionnent hors connexion (utile sur certains spots) et permettent l’export comptable sans effort.

Cas #2 : La brasserie de centre-ville – volume, multi-services, équipe en place

Objectif : gérer les services intenses, synchroniser salle et cuisine, limiter les erreurs pour 150 couverts/jour.

Solution recommandée : Zelty ou Lightspeed Restaurant.

Pourquoi ? Ces deux solutions permettent une gestion avancée du plan de salle, une prise de commande par tablette (y compris offline), et une coordination en temps réel entre serveurs, bar et cuisine. Le tout, avec une interface pensée pour les équipes de salle souvent peu technophiles.

Cas #3 : Le restaurant gastronomique – expérience client soignée, gestion affinée

Objectif : maîtriser l’expérience, gérer plusieurs menus, tickets par invité, cave à vin digitale.

Solution recommandée : Oracle Micros ou Agilys Resto.

Pourquoi ? Ces solutions très complètes permettent une modularité poussée, avec une gestion de comptes clients, des préférences alimentaires, un historique d’habitudes, et une finesse de suivi (par exemple la coordination entre plats en cuisine et service en salle avec différé personnalisé).

Penser long terme : évolutivité et support

Un logiciel d’encaissement n’est pas juste un outil pour aujourd’hui. C’est une brique technique qui doit suivre votre évolution : nouveau point de vente, développement en franchise, service traiteur digitalisé, partenariat avec des plateformes de livraison…

Avant d’acheter, vérifiez :

  • La politique de mise à jour de l’éditeur
  • La disponibilité et la qualité du support (24/7, en français ? par téléphone ou uniquement par chat ?)
  • La possibilité d’ajouter des fonctionnalités avec des modules optionnels, sans devoir tout changer

Et surtout, demandez une période d’essai ou une démo personnalisée. Rien ne vaut un test en conditions réelles pour juger si ce logiciel colle à votre rythme de service.

Derniers conseils pour faire le bon choix

Parce qu’un mauvais logiciel ralentit votre staff, irrite vos clients et plombe votre caisse, ne cédez pas à une apparente simplicité ou à une promo agressive. Le bon outil n’est pas forcément le plus « moderne » ou le plus « joli »… c’est celui qui crée de la fluidité, vous fait gagner du temps, et s’efface derrière une expérience client sans faille.

Voici une checklist utile avant d’investir :

  • Le logiciel est-il compatible avec le matériel que vous possédez ?
  • Rend-il votre staff plus autonome, sans nécessiter des formations à rallonge ?
  • Permet-il de centraliser les données (ventes, réservations, stocks) pour des décisions plus rapides ?
  • Est-il pensé pour être utilisé intensivement, pendant les rushs ?
  • La tarification est-elle claire, sans frais cachés (support, intégrations, facturation) ?

Un bon logiciel d’encaissement est un investissement à ROI rapide. Bien choisi, il transforme vos contraintes opérationnelles en avantages concurrentiels. Et si vous êtes sur le point de faire le saut, souvenez-vous : dans un restaurant, le vrai service commence bien avant que le client ne goûte à son plat. Tout commence… à l’encaissement.